Bonjour bonjour !!
Ça va, chez vous ?
Moi, j’étais à Nantes hier soir pour donner une conférence sur l’état du marché du recrutement.
Devant 80 personnes.
C’était sympa. La preuve.
La semaine dernière, le Monopoly du recrutement vous a beaucoup intéressé. J’ai mis à jour l’article avec tous vos retours sur les rachats, fusions et autres.
Je veux avoir l’article le plus complet possible !
En attendant, cette semaine :
Etat des lieux du marché du recrutement en chiffres
Des sociétés en difficultés
Du vrac, on parle d’une agence de Com RH et d’un cabinet
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Cette semaine merci à Jessica Djeziri de Bloomays, Paul Foutrel de Grimp, Valérie Vaillant de Figaro Classifieds, Antoine Perruchot de Keycoopt - Groupe Batka et Stéphane Herve de ManageriA pour leur soutien.
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C’est quoi ce marché du recrutement ?
J’ai essayé de comprendre ce qu’il se passait sur le marché du recrutement avec des chiffres et des beaux graphiques.
Et pour le faire, je vais vous raconter une histoire.
Tout commence donc en 2019.
Tout va bien, très bien même. On prévoit une belle croissance pour 2020. Pleins de recrutements de prévus aussi.
Mais voilà, un méchant virus arrive.
Et patatras… heureusement l’Etat met beaucoup d’argent pour relancer tout ça. FNE, PGE. C’est la fête des entreprises, des startups…
Et ça repart, fort, très fort même.
C’est même l’euphorie dans le recrutement.
300 000 recrutements cadres et des équipes recrutement des petites, moyennes et grandes entreprises qui font appel à tous les prestataires en recrutement.
Même des entreprises qui n’étaient pas clientes deviennent clientes des recruteurs externes.
Tous les prix explosent. Les cabinets explosent en taille. Le RPO est à son plus haut. Les recruteurs deviennent indépendants en demandant des fortunes et les recruteurs salariés sont payés 50 k euros au démarrage sur Paris.
Mais voilà, le marché se corrige. Gentiment en 2022 puis plus fort en 2023.
Moins d’offres pour tout le monde mais des disparités, des paradoxes.
Un taux de chômage bas, et qui baisse encore (7,2%), des jeunes qui bossent et des vieux aussi avec des taux d’activité qui battent records après records.
Alors c’est quoi le problème ?
Une crise des jobs de services, ou des jobs de cols blancs. Pas des cols bleus qui continuent d’être recrutés.
Ce n’est pas une crise. C’est un réajustement. On est encore au-dessus du niveau de recrutement de 2019.
Mais surtout, les problèmes de recrutement sont très concentrés sur des secteurs (immobilier, construction, auto…) et des tailles d’entreprises (startups et ETI/grandes). Les startups sont dans le dur.
Le reste des entreprises continue de recruter. +4%.
Alors oui, on a des cabinets de recrutement en difficultés et des acteurs aussi. Mais beaucoup d’autres recrutent et ont une activité qui se développe.
Les entreprises recrutent plus en direct pour certaines car les outils ont retrouvé de l’efficacité et les coûts pour avoir de bons candidats baissent.
Un marché qui baisse (sur les cols blancs et sur les Startups/grosses boites), des entreprises qui recrutent plus en direct, ça nous fait un marché tendu pour certains acteurs du recrutement.
Mais pas une crise.
Tout ça a des conséquences avec des acteurs qui meurent ou en difficultés.
Des entreprises en difficultés
Dans ce marché tout en paradoxes, des acteurs souffrent.
Les cabinets de recrutement en 1er lieu, dans la tech mais pas que. J’en ai parlé dans “La Tech en chute libre”. Ces cabinets qui ont vu leurs effectifs diminuer par 2 voire pire.
Mais d’autres acteurs dans notre milieu sont touchés.
La startup Goshaba a fermé ses portes après plusieurs années d’activité et de sacrées références clients (Mc Do…).
C’est aussi de grosses difficultés pour Solinki (collectif de recrutement) qui est en redressement judiciaire.
ainsi que Talent.io (plateforme de recrutement) qui avait atteint plus de 250 consultants il y a à peine 2 ans.
J’ai déjà parlé des difficultés de Welcome To The Jungle et de JobTeaser, acteurs positionnés sur la partie qui souffre le plus.
Malgré tout, les perspectives sont belles pour le recrutement.
Gardez en tête que les besoins en recrutement vont augmenter dans les prochaines années de plus 150 000 personnes par an.
Je crois fondamentalement qu’on va aller vers des années de pénuries structurelles.
Les coûts d’acquisition des candidats ne vont faire qu’augmenter.
Mais ça, c’est une autre histoire.
En vrac
Voilà une grosse news du marché.
Pour l’agence de com RH, Tomorhow, c’est la douche froide.
Après un contrôle de compliance aux US, ils ont été déréférencés par Indeed et ne peuvent plus vendre la plateforme. C’est une grosse partie de leur chiffre d’affaires qui s’évapore.
J’ai découvert hier, ce cabinet de recrutement marseillais qui accompagne ses candidats en entretien. Je n’ai jamais vu ça. J’adore.
J’aurais dû aller au Festival RH ces 3 et 4 octobre mais ma maman a quelques ennuis de santé et je suis finalement allé à Rennes avant Nantes. Je suis triste.
Pour suivre, toutes les évènements du recrutement à venir:
=> https://lestalentsnarratifs.com/evenements-dans-le-recrutement/
Bonne journée !
Laurent