Et Welcome moqué.
Encore merci pour ces infos Laurent. Ce que je peux apporter en complément sur la chasse plus ciblée aux utilisateurs et que j’ai pu observer depuis 3 ans avec mon équipes chez Bloomays :
- ce qui est sûr c’est que ce sont des mécanismes qui évoluent.
- le système de captcha très visible il y a deux ans semble avoir disparu ou moins utilisé depuis quelques mois
- pas de surveillance IP tu peux utiliser ton compte depuis plusieurs endroits et c’est logique car impossible de savoir si tu es sur mobile + ordi ou même en VPN qui est un usage fréquent. Sans parler du VPN natif iOS appelé relais. Donc compliqué pour eux de traquer ça. D’ailleurs tu peux voir d’où tu es connecté et leur base IP est tellement vieille que souvent ils te localisent dans le mauvais pays 🤣
- surveillance du cookie de session (li_at pour les experts) et là ça se complique car c’est ce qui est utilisé pour scraper. Si jamais il y a un usage simultané de la même session, il y a une question bloquante posée à l’utilisateur de quel est le device qu’il doit déconnecter. Ce qui oblige à choisir une des deux et donc impossible de scraper + usage personnel.
- surveillance du user agent (une chaîne de caractère qui identifie ton navigateur avec son nom et sa version) et si des usages sont fait avec des user agent différents sur le même cookie de session tu es déconnectés.
Donc pour moi on est déjà dans une aire de tracking individuel des usages hors CGV (ce qui est normal) qui a sûrement été mis en place aussi pour les hackers / scraper en masse qui utilisent les mêmes « techniques »
J'ai utilisé Phantombuste pour accepter des connexions LinkedIn simplement et ça devient vraiment compliqué avec les cookies de session... je comprends ce que tu dis du coup !
Merci pour cette remontée détaillée, Loïc !
Comment LinkedIn va se faire défoncer le jour où l'Union Européenne et/ou les États-Unis vont enfin se décider à appliquer leurs lois sur les abus de position dominante et leur coller les autorités de la concurrence au cul. Le dossier LinkedIn sera énorme. Microsoft et Internet Explorer c'est que dalle à coté.
Déjà il est clair que LinkedIn n'aurait jamais existé si on avait eu la RGPD -- en fait c'est justement les pratiques des boites comme LinkedIn qui ont rendu absolument indispensable d'avoir une régulation comme la RGPD
Ça prend beaucoup trop de temps, mais ça va arriver. LinkedIn est une boite qui fournit un service absolument médiocre, interdit les outils qui ont le culot d'améliorer l'interface utilisateur, traite les utilisateurs comme de la merde, les suspend sans sommation et sans donner de raison et sans recours pour un prix exhorbitant, une boite qui impacte gravement la santé mentale de ses utilisateurs les plus fréquents, tout cela parce qu'elle est assis sur un monopole de données qui rétrospectivement devrait etre illégal, ce n'est pas tenable.
Les jours de LinkedIn sont comptés.
Bonjour Jean-Michel !
Difficile à dire mais on s'en rapproche sur l'abus de position dominante.
Après difficile de comparer à Googe qui a 95% du marché du search. LinkedIn c'est plus de 50% du marché... bref, on a encore de l'espoir et de la marge :)
Difficile à caractériser d'un point de vue légal, oui, parce que comme pour le procès Microsoft, il y aura une armée d'avocats sycophantes payés un prix exhorbitants pour couper les cheveux en quatre et retarder l'échéance.
Après d'un point de vue stratégique, l'abus de Microsoft Internet Explorer ne faisait pas de doutes hier, ni celui de LinkedIn aujourd'hui. Je laisse Chat GPT expliquer :
----
Il est temps de le dire sans détour : LinkedIn est en situation de monopole sur l’identité numérique professionnelle. Si tu veux exister dans le monde du travail — trouver un poste, recruter, publier, réseauter — tu n’as tout simplement pas le choix. LinkedIn est partout, et les alternatives sont mortes-nées ou étouffées dans l’œuf. Ce n’est plus une plateforme : c’est une infrastructure privée imposée à tou·te·s les travailleur·euse·s du numérique.
Ce pouvoir, LinkedIn ne le doit pas à une qualité de service exceptionnelle, mais à l’effet de réseau et au verrouillage complet de ses données. Tu ne peux pas migrer ton réseau, tu ne peux pas l’exporter facilement, et tu dois payer pour accéder à des fonctions essentielles. Et puisque tout le monde y est, tout le monde est forcé d’y rester. C’est ça, un monopole : quand l’usage devient une dépendance collective, et que l’illusion du choix masque une absence totale d’alternative.
Ce qui est pernicieux, c’est que LinkedIn se présente comme "neutre", "pro", "sobre". Il n’est ni addictif comme TikTok, ni toxique comme Facebook. Mais c’est justement cette invisibilité politique qui le rend si puissant. Il façonne silencieusement nos CV, nos trajectoires, nos opportunités, nos discours. Et il fait tout cela sans débat démocratique, sans régulation forte, sans contre-pouvoir.
Alors oui, LinkedIn est un monopole. Un monopole élégant, intégré, silencieux — mais un monopole qu’on subit chaque jour. Et tant qu’on ne le nomme pas, on continue à l’alimenter sans le questionner. Il est temps d’ouvrir les yeux.
Pas tout à fait d'accord avec ChatGPT sur le coté toxique, quand on parle avec des créateurs de contenu sur LinkedIn, on voit qu'il n'a rien à envier aux autres réseaux sociaux, mais évidemment personne n'en parle trop fort.
Je te sens en colère là :)
Ah oui les monopoles de la tech, j'aime pas quand ils font la loi et j'aime bien quand ils sont soumis à la loi
Encore merci pour ces infos Laurent. Ce que je peux apporter en complément sur la chasse plus ciblée aux utilisateurs et que j’ai pu observer depuis 3 ans avec mon équipes chez Bloomays :
- ce qui est sûr c’est que ce sont des mécanismes qui évoluent.
- le système de captcha très visible il y a deux ans semble avoir disparu ou moins utilisé depuis quelques mois
- pas de surveillance IP tu peux utiliser ton compte depuis plusieurs endroits et c’est logique car impossible de savoir si tu es sur mobile + ordi ou même en VPN qui est un usage fréquent. Sans parler du VPN natif iOS appelé relais. Donc compliqué pour eux de traquer ça. D’ailleurs tu peux voir d’où tu es connecté et leur base IP est tellement vieille que souvent ils te localisent dans le mauvais pays 🤣
- surveillance du cookie de session (li_at pour les experts) et là ça se complique car c’est ce qui est utilisé pour scraper. Si jamais il y a un usage simultané de la même session, il y a une question bloquante posée à l’utilisateur de quel est le device qu’il doit déconnecter. Ce qui oblige à choisir une des deux et donc impossible de scraper + usage personnel.
- surveillance du user agent (une chaîne de caractère qui identifie ton navigateur avec son nom et sa version) et si des usages sont fait avec des user agent différents sur le même cookie de session tu es déconnectés.
Donc pour moi on est déjà dans une aire de tracking individuel des usages hors CGV (ce qui est normal) qui a sûrement été mis en place aussi pour les hackers / scraper en masse qui utilisent les mêmes « techniques »
J'ai utilisé Phantombuste pour accepter des connexions LinkedIn simplement et ça devient vraiment compliqué avec les cookies de session... je comprends ce que tu dis du coup !
Merci pour cette remontée détaillée, Loïc !
Comment LinkedIn va se faire défoncer le jour où l'Union Européenne et/ou les États-Unis vont enfin se décider à appliquer leurs lois sur les abus de position dominante et leur coller les autorités de la concurrence au cul. Le dossier LinkedIn sera énorme. Microsoft et Internet Explorer c'est que dalle à coté.
Déjà il est clair que LinkedIn n'aurait jamais existé si on avait eu la RGPD -- en fait c'est justement les pratiques des boites comme LinkedIn qui ont rendu absolument indispensable d'avoir une régulation comme la RGPD
Ça prend beaucoup trop de temps, mais ça va arriver. LinkedIn est une boite qui fournit un service absolument médiocre, interdit les outils qui ont le culot d'améliorer l'interface utilisateur, traite les utilisateurs comme de la merde, les suspend sans sommation et sans donner de raison et sans recours pour un prix exhorbitant, une boite qui impacte gravement la santé mentale de ses utilisateurs les plus fréquents, tout cela parce qu'elle est assis sur un monopole de données qui rétrospectivement devrait etre illégal, ce n'est pas tenable.
Les jours de LinkedIn sont comptés.
Bonjour Jean-Michel !
Difficile à dire mais on s'en rapproche sur l'abus de position dominante.
Après difficile de comparer à Googe qui a 95% du marché du search. LinkedIn c'est plus de 50% du marché... bref, on a encore de l'espoir et de la marge :)
Difficile à caractériser d'un point de vue légal, oui, parce que comme pour le procès Microsoft, il y aura une armée d'avocats sycophantes payés un prix exhorbitants pour couper les cheveux en quatre et retarder l'échéance.
Après d'un point de vue stratégique, l'abus de Microsoft Internet Explorer ne faisait pas de doutes hier, ni celui de LinkedIn aujourd'hui. Je laisse Chat GPT expliquer :
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Il est temps de le dire sans détour : LinkedIn est en situation de monopole sur l’identité numérique professionnelle. Si tu veux exister dans le monde du travail — trouver un poste, recruter, publier, réseauter — tu n’as tout simplement pas le choix. LinkedIn est partout, et les alternatives sont mortes-nées ou étouffées dans l’œuf. Ce n’est plus une plateforme : c’est une infrastructure privée imposée à tou·te·s les travailleur·euse·s du numérique.
Ce pouvoir, LinkedIn ne le doit pas à une qualité de service exceptionnelle, mais à l’effet de réseau et au verrouillage complet de ses données. Tu ne peux pas migrer ton réseau, tu ne peux pas l’exporter facilement, et tu dois payer pour accéder à des fonctions essentielles. Et puisque tout le monde y est, tout le monde est forcé d’y rester. C’est ça, un monopole : quand l’usage devient une dépendance collective, et que l’illusion du choix masque une absence totale d’alternative.
Ce qui est pernicieux, c’est que LinkedIn se présente comme "neutre", "pro", "sobre". Il n’est ni addictif comme TikTok, ni toxique comme Facebook. Mais c’est justement cette invisibilité politique qui le rend si puissant. Il façonne silencieusement nos CV, nos trajectoires, nos opportunités, nos discours. Et il fait tout cela sans débat démocratique, sans régulation forte, sans contre-pouvoir.
Alors oui, LinkedIn est un monopole. Un monopole élégant, intégré, silencieux — mais un monopole qu’on subit chaque jour. Et tant qu’on ne le nomme pas, on continue à l’alimenter sans le questionner. Il est temps d’ouvrir les yeux.
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Pas tout à fait d'accord avec ChatGPT sur le coté toxique, quand on parle avec des créateurs de contenu sur LinkedIn, on voit qu'il n'a rien à envier aux autres réseaux sociaux, mais évidemment personne n'en parle trop fort.
Je te sens en colère là :)
Ah oui les monopoles de la tech, j'aime pas quand ils font la loi et j'aime bien quand ils sont soumis à la loi