Bonjour !!!
ça va chez vous ?
Merci pour vos retours sur l’article de la semaine dernière sur les réseaux de recruteurs. Travail qui représentait plus d’un mois d’analyse !
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Cette semaine, c’est déglingo:
LinkedIn écrase tout le marché
-17% c’est la baisse du marché pour les cabinets de recrutement en France
J’ai besoin de vous. Je cherche des informateurs :)
Belle lecture !!
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Cette semaine un grand merci à :
Lionel Phillipe de Relais Assur, Maxime de Beublain de Bon Talent, Caroline Lavalley de Recruteurs Responsables, Jérémy Coudert de Evolve Recruitment, Elise Jolly de Les Colettes, Nathalie Capron de Athalis Recrutement, Camille Fantini de Arboriia et d’une personne qui s’appelle Gottilina ! (que je n’ai pas retrouvé!).
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Cette semaine, c’est Kalent qui soutient cette édition.
Kalent, c’est une équipe de dingue rencontrée à Nantes (aussi à Bordeaux) qui veut concurrencer LinkedIn recruiter.
Rien que ça !
Kalent, c’est un outil de sourcing et un moteur de recherche avec plus de 25 millions de profils en France, avec coordonnées.
Le tout avec de vraies fonctionnalités IA et un export simple avec l’ATS.
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Les chiffres d’affaires des grands acteurs du recrutement: LinkedIn écrase tout !
Depuis plusieurs semaines, les chiffres d’affaires des grands acteurs du recrutement tombent les uns après les autres.
Il y encore pas mal d’acteurs qui ne publient pas leurs comptes mais j’ai mis ici les principaux et notamment notre triopole sur la partie Jobboard: LinkedIn, Indeed et HelloWork.
Ces 3 acteurs qui représentent presque 70% du marché.
Donc Indeed a publié ses chiffres 2023-2024 en France, ils clôturent au 31 mars 2024 leurs comptes.
En France, Indeed, c’est donc 80 millions d’euros sur l’exercice (contre 76 millions l’année d’avant). C’est quasiment x3 en 3 ans.
Mais, la plupart du CA est facturé en Irlande et notamment les PME ou certains grands comptes. En recoupant avec mes différentes sources, le CA d’Indeed en France, c’est plutôt entre 150 millions et 200 millions d’euros.
LinkedIn en France affiche un CA de 60 millions d’euros pour un résultat net de 6,5 millions.
Mais, c’est le même problème que Indeed et en pire. Ils facturent une plus grande partie de leur CA en Irlande.
Avec les informations récoltées sur le marché + un recoupement fait par un analyste en banque d’investissement, on arrive à un CA de 400 millions d’euros en France.
Oui, vous avez bien lu, 400 millions sur le recrutement (dont 270 vendus par les agences).
C’est gigantesque !!
Je vous donne rapidement le raisonnement de l’analyste:
LinkedIn monde = 15 milliards USS.
L’Europe, c’est 1/3, donc 5 milliards corrigés d’euros.
La France, c’est 20% du marché européen de ces 5 milliards, soit 1milliard et le recrutement, c’est 40% du CA total soit 400 millions d’euros.
Ça vaut le coup de s’arrêter sur ce chiffre.
60 facturés en France et 340 facturés en Irlande pour des boites françaises.
Au-delà de l’aspect fiscal et éthique, le sujet ici: LinkedIn est un géant qui écrase tout.
Sur un marché qui fait à peu près 800-900 millions d’euros, LinkedIn, c’est presque la moitié du marché français !! Et Indeed c’est plus de 20%.
Et derrière arrive HelloWork, le seul français à surnager.
96 millions de CA dont 80% de recrutement soit 76 millions sur le recrutement.
Donc si on additionne les 3 acteurs :
400 + 150 + 76 = 626 millions d’euros soit, sur un marché de 800 millions d’euros, 78% du marché.
Mais ce qui m’impressionne le plus, c’est la domination de LinkedIn avec presque 50% du marché.
Et cette domination avec celle d’Indeed ne fait que commencer. Entre augmentations de tarifs, et monopole sur certains produits (LinkedIn recruiter), la part de marché de LinkedIn ne va faire qu’augmenter.
Indeed monde est à -10% cette année, donc ils souffrent alors que LinkedIn monde est +9% (pour un CA de 22 milliards monde au 30 juin 2024 contre 15 l’an passé).
Continuer à progresser dans ce marché tendu montre aussi que LinkedIn a su se positionner comme indispensable.
Oui, LinkedIn écrase le marché comme jamais aucun acteur n’a dominé le marché en France (peut-être Figaro Classifieds ou Monster au tout début des années 2000).
Alors quid des autres acteurs français ?
La tendance à la concentration sur les jobboards ne fait peut-être que commencer.
Est ce qu’on arrivera à une intervention des pouvoirs publiques pour casser cette domination, un peu comme on l’a fait pour Google ? (qui avait quand même plus de 90% de la recherche).
LinkedIn est donc devenu ce géant de notre marché de l’emploi avec lequel il va falloir composer.
Les cabinets de recrutement mondiaux: Une histoire à 17%
Je me suis penché sur les résultats de nos géants des cabinets recrutement et les chiffres sont aussi intéressant à analyser.
Car ils donnent une grosse tendance pour la France.
Pour Page Group, c’est -17% en France et à peu près -15% sur le reste du monde.
Mais ce qui est le plus marquant dans le document d’analyse de Page Group, c’est l’analyse qu’ils en font et notamment 3 points:
Des propositions candidats qui sont refusées via buyback (candidats rattrapés par leur employeur actuel) ou turndown (refus simple)
Le taux de conversion des entretiens en offres acceptées reste le principal défi
Confiance des entreprises et des candidats faible, qui implique des prises de décisions plus compliquées
La faible mobilité des candidats et l’aversion au risque renforcent la difficulté à convertir l’entretien en offre acceptée ! J’en ai parlé pendant ma conférence à Nantes il y a 2 semaines mais l’analyse vient le confirmer.
Pour Robert Walters, l’activité est à -12% et en France, c’est -17%. Le même chiffre que pour Page Group, c’est quand même dingue !!
Et pour terminer sur les cabinets de recrutement, Hays annonce une baisse en France…devinez de combien ???
17%.
On pourrait conclure que le marché du recrutement pour les cabinets de recrutement a baissé de 17% au global en France, ça ne paraitrait pas déconnant.
3 fois le même chiffre pour des acteurs qui réalisent des dizaines de millions d’euros de CA.
Bref, c’est -17%.
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