Bonjour !
La guerre continue.
Après LinkedIn vs les scrappers, voilà Hellowork qui poursuit Indeed.
Et des effets immédiats : candidatures qui chutent, connecteurs bloqués, clients perdus.
J’ai enquêté. Je vous raconte tout.
Franchement ?
83 retours. C’est trop peu.
Or, tout le monde veut connaître les bons prix des outils en 2025.
J’ai besoin de vous.
👉 Il suffit de 3 minutes pour remplir ce formulaire.
Et on aura une étude béton.
En parlant de bonne info, cette semaine:
Hellowork qui poursuit Indeed en justice: analyse avec différents points de vue. Les recruteurs trinquent.
Des clins d’oeil: Loic Calvy dévoile une analyse technique de LinkedIn pour détecter les utilisateurs d’outils et Alex Motilla nous donne sa version d’Indeed.
Belle lecture et encore merci d’être là tous les jeudi !
PS: mon bureau du jour en Bretagne.
💛 Ils me soutiennent… pour le prix d’un pastaga
8 euros par mois.
Le 1er contenu pour les abonnés payants est arrivé avec une belle ITW de Paul Bachelier. La prochaine sera une ITW de Olivier Letort sur vision du marché. Et on va creuser !
🙏 Merci merci et merci cette semaine à :
Jean-Emmanuel Beillevert, Pascale Amiet de Naitways, J Deforges, Thomas Naux de Hunteo, Antoine Barré de Bamboo, Alexandre Bonin de Alternative Search, Quitterie Eyraud de Meet Your Talents, Jean-Claude Jouanillou de Taste, Guillaume Dietrich de Gojob, et Anita Lavergne de L’atelier Mon Projet Pro.
Rejoignez moi ! 👇👇👇👇👇
✨ Kelio, l’outsider qui monte
Kelio, c’est une histoire qui commence à Cholet, dans l’industrie.
Aujourd’hui ?
100 M€ de chiffre d’affaires, 650 collaborateurs, et un rachat remarqué : Talent View.
Un virage assumé vers le recrutement. Une véritable découverte pour moi.
Et un ATS qui va droit au but.
🎯 En bref :
+150 clients
3 M de candidatures/an
+50 jobboards connectés
+50 % de temps gagné sur la sélection
Multidiffusion, scoring, pitch vidéo, analytics RH, tunnel candidat personnalisé.
Et dispo en 5 langues.
Merci à Amélie et toute l’équipe pour la confiance.
Un acteur français qui monte.
Hellowork poursuit Indeed: analyse
La semaine dernière, j’ai reçu le mail d’une responsable recrutement qui m’a raconté ses déboires avec Hellowork et Indeed.
Puis elle m’a envoyé le mail reçu de Hellowork qui annonçait des poursuites judiciaires entamées contre Indeed. La guerre était déclaré.
Voici la mention des poursuites engagées.
J’en ai d’abord fait un post LinkedIn puis j’ai interrogé plusieurs acteurs sous couvert d’anonymat (aucun n’a souhaité être cité ici).
Je vous raconte tout ici.
Disclaimer: je travaille avec l’équipe éditoriale de Hellowork sur un podcast depuis 2 ans, Prolongation(s) (qui marche bien d’ailleurs). Je ne suis pas en contact avec la partie business de Hellowork. Je souhaite rester le plus neutre possible en vous présentant tous les éléments récoltés sans parti pris. Dans tous les cas, je m’y engage.
📧 Quand Indeed coupe le robinet (gratuit) d’Hellowork
Le 11 juin, Jeanne (prénom changé), responsable recrutement dans une ETI, s’aperçoit que ses offres ne sont plus visibles sur Indeed.
Toutes celles qu’elle a diffusées via son ATS Hellowork ont disparu.
Sauf une.
La seule qu’elle a sponsorisée.
🗒️ Chronologie d’un blackout
11 juin : Jeanne constate la coupure. Elle contacte Indeed et Hellowork. Aucun des deux n’a l’air au courant.
12 juin : réponse d’Hellowork :
« Nous venons de l’apprendre… par nos clients. »
14 juin : Indeed évoque une violation de sa section D.2. sans donner de détail.
17 juin : confirmation :
« Vos offres doivent être sponsorisées pour apparaître sur notre site. »
Si Marie, veut avoir toutes ses offres, il faut payer.
24–27 juin : Hellowork informe officiellement ses clients. Le flux gratuit via l’ATS est à l’arrêt.
🧱 Ce que ça change pour les recruteurs
Fin de la multidiffusion gratuite vers Indeed depuis Hellowork ATS.
Obligation de republier à la main.
Chute du nombre de candidatures.
Clients perdus pour certains cabinets.
Sentiment d’impréparation et de flou total.
« On a perdu des clients parce qu’on n’avait pas le connecteur Indeed m’a-t-on raconté.
🏛️ Les dessous du conflit
Hellowork est à la fois ATS et jobboard, ce qui pose problème à Indeed.
Les guidelines d’Indeed interdisent les mélanges de flux non transparents.
Le modèle gratuit recule : de plus en plus d’offres doivent être sponsorisées.
Les grands acteurs verrouillent leurs écosystèmes (API, statuts, visibilité).
« Avec 250 € sur Indeed, tu touches 15 bons candidats. Pourquoi payer plus ? » C’est ce que 'm’a dit le fondateur d’un ATS.
Pour beaucoup d’ATS, Indeed organique représente même 30 à 60 % des candidatures.
⚖️ Hellowork, pas si innocent
Selon plusieurs acteurs du marché, Hellowork aurait aussi franchi certaines lignes :
Appropriation du trafic venant d’Indeed ou de Pôle Emploi, sans le signaler clairement aux clients.
Utilisation gratuite de l’ATS pour détourner les clients vers leurs propres services.
Imposition de contraintes techniques aux autres ATS (statuts, formats), qu’eux ne respecteraient pas.
« Ce n’est pas une simple victime. Hellowork est aussi un acteur ultra agressif sur le marché. » C’est ce qu’un acteur m’a dit.
⚠️ Le point de vue d’Hellowork
J’ai aussi interrogé Hellowork en détails, David Beaurepaire m’a donné ces éléments:
Aucune opacité : les sources des candidatures (Indeed, APEC, etc.) sont clairement affichées dans l’ATS et le client peut les vérifier.
Aucun reciblage de candidatures Indeed.
Coupure unilatérale par Indeed, sans préavis, sans justification, malgré un audit validé en novembre 2024.
Oui, l’ATS est un outil stratégique (comme chez Welcome to the Jungle ou Figaro qui a Lila), mais il suit les règles.
Les contraintes imposées aux autres (affichage du salaire, statut) sont aussi appliquées en interne.
« Ce n’est pas juste Hellowork qui est visé. C’est toute une logique de web ouvert qui se referme. »
🧬 Ce qu’on peut en retenir
Le recrutement devient un marché de flux verrouillés et de data.
Les partenariats ne protègent plus contre les changements brutaux.
La transparence des données devient un enjeu de pouvoir.
Les gros acteurs comme LinkedIn ou Indeed ferment leur écosystème aux acteurs comme les agences de com RH, et verrouillent leur utilisation par les utilisateurs externes (outils, ATS…). Ce vé
La consolidation s’accélère : à terme, seuls 2 ou 3 acteurs contrôleront l’accès aux candidats.
Ce n’est pas qu’une histoire de bouton débranché.
C’est un changement de paradigme dans la guerre de la visibilité et le place des acteurs du recrutement.La recomposition du marché n’en est qu’à ses débuts. Certains acteurs sont en graves difficultés et 2025 va marquer un tournant. Ce n’est pas un acteur français qui se bat contre le gros méchant acteur américain. C’est une réflexion plus globale à mener sur la chaine de valeur du recrutement, de la donnée aux partenariats.
Dans tous les cas, c’est l’utilisateur finale (les entreprises et les cabinets) qui vont vite voir les effets de cette guerre.
Le jugement en référé de Hellowork devrait aboutir (ou pas) rapidement.
Ah dernière chose: préparez à payer plus cher vos outils.
Mais ça, vous le savez déjà :).
📰 Les News du marché
C’est ici que je mets en avant les nouveautés, lancements, produits, ou mouvements qui secouent le recrutement.
Un nouvel outil ?
Une boîte qui lève ?
Un produit qui mérite le détour ?
Tu veux apparaître dans cette section — ou carrément être mis en avant en tête de newsletter ?
👉 Écris-moi ici pour en discuter (tu réponds à ce mail, ça suffira)
Clins d’œil & Claques
🕵️ Scraping LinkedIn : les coulisses techniques
Après ma newsletter de la semaine dernière, j’ai reçu de nombreux messages.
Les gens voulaient savoir qui était l’ATS qui avait reçu le message, certains disaient que ce n’était pas vrai et d’autres m’ont soutenu avec une analyse technique.
C’est le cas de Loic Calvy, dirigeant chez Bloomays, qui m’a apporté une réponse technique détaillée en commentaire de la newsletter.
Il explique comment LinkedIn traque les scrappers non pas avec l’IP ou les captchas (trop facile à contourner), mais avec des techniques bien plus fines :
🎯 Cookie de session (li_at) : si deux devices l’utilisent en même temps, LinkedIn interroge l’utilisateur pour forcer un seul usage → impossible de scraper + utiliser son compte perso
🕹️ User Agent tracking : LinkedIn détecte quand un même cookie est utilisé avec des navigateurs différents → déconnexion automatique
🌍 IP floue et VPN courants : pas fiable pour localiser, donc peu utilisée par LinkedIn
Bref : on est déjà dans une forme de tracking individuel, même hors CGU.
Indeed veut-il remplacer les recruteurs ?
Décidément, Indeed est partout en ce moment !!!
🔍 Dans un article passionnant, Alex Motilla, fondateur de Réseau Talents, pose LA question : Et si Indeed devenait… le plus grand cabinet de recrutement au monde ?
Spoiler : ce n’est pas (que) de la provocation.
C’est une trajectoire en 3 phases, pensée depuis 20 ans.
🚀 Ce qu’il faut retenir :
Du gratuit au verrouillé
Indeed a commencé comme un métamoteur ultra-référencé, gratuit, libre.
Puis il a tout verrouillé : candidatures sur la plateforme, profils inaccessibles sans réponse, login obligatoire dès la 2e page, etc.
Du jobboard au recruteur IA
Smart Sourcing, IA de tri et de contact, relances automatisées, prise de RDV…
L’outil remplace les gestes quotidiens du recruteur.
Du placement à l’intérim intégral
Indeed Flex (UK & US) va plus loin :
👉 Une appli où tu trouves un job, tu signes et tu es payé directement.
Traduction : Indeed devient employeur.
😱 Ce que ça veut dire pour nous :
Le jobboard devient une usine algorithmique à transformer des clics en contrats.
Les recruteurs vont devoir miser sur ce que la machine ne sait pas faire :
l’écoute, le lien, le conseil, l’intuition.
Et comme Alex le dit:
“Le vrai capital n’est plus le CV, mais le clic.”
📌 L’article complet ici : à lire absolument
Voilà.
Ça fait beaucoup d’infos sur une newsletter.
En tout cas, merci pour votre fidélité. On a dépassé les 5000 abonnés. ❤️
Rejoignez les soutiens 👇👇