❤️ Mes 1er pas dans le recrutement
Bonjour bonjour !
Ça va vous ?
Je suis dans le train retour à Marseille après 2 jours à Lille pour le podcast de HelloWork.
J’adore cette ville quelle belle énergie. J’ai perdu 8 degrés entre Marseille et Lille mais il y avait du soleil 🙂
Aujourd’hui, je vous parle de mes premiers pas dans le recrutement et la réflexion qui va avec.
Le recrutement est un métier d’activité où il faut mesurer les choses.
Jusqu’à un certain point.
Bonne lecture !!!
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Pour en savoir plus, c’est sur Les Talents Narratifs.
28 novembre 2007, Londres
Je lâche un job de consultant à Paris pour venir à Londres pour ma chérie de l’époque.
Mon anglais est plus que problématique.
Je ne sais pas trop quoi faire.
Alors, en regardant les sites emplois anglais, je vois toutes les offres de consultant recrutement. Quand je dis toutes, c’était littéralement des centaines et des centaines d’offres.
Je postule et 10 mn après, j’ai mon 1er appel.
Et cela ne va pas s’arrêter de toute la journée.
Des dizaines d’appels.
Je finis par faire 3-4 entretiens puis une dizaine.
J’ai 1 puis 2 propales.
Je commence en décembre 2007 chez Beresford Blake Thomas (on dirait tous des noms de cabinets d’avocat).
C’est une tour en verre près de Big Ben.
J’arrive en costard avec une foule d’anglais et leurs starbucks à la main. Il est 8h20.
La première semaine, c’est formation. Phoning, CV, comment vendre avec des techniques (parfois claquées au sol).
On est 13 à démarrer: une nigériane, une indonésienne, 4 anglais, 1 australienne, 3 sudafs, 2 allemands et moi.
Puis après une semaine intense de mise en situation, le lundi suivant, je vois ma manager arriver près de moi, une sudaf avec son accent caractéristique et me tendre un casque micro:
“Laurent, c’est à toi de jouer maintenant. C’est 50 appels par jour”.
Je la regarde, j’ai peur.
Je sais que je n’ai pas le choix. Mon anglais s’est déjà considérablement amélioré.
Je lève les yeux au ciel légèrement, je prends le casque et je plonge.
Je fais ça pendant 2 ans, 2 ans avec les premières minutes de chaque jour, la boule au ventre.
Mais on finit par s’y faire.
Je n’étais pas le meilleur mais là où j’étais bon, c’était la conversion. Je faisais globalement moins d’appels que mes collègues (j’appelais beaucoup de messageries téléphoniques pour faire mes chiffres).
Mais je convertissais plus mes appels, ce qui faisait que j’avais des jobs, je trouvais des candidats avec un volume d’activité moindre.
50 appels par jour soit 250 appels par semaine, soit 10 entretiens par semaine, soit 2 placements par semaine.
Le recrutement est un métier d’activité où les chiffres ne mentent pas.
Mais je voulais prouver le contraire à mon manager.
Je pouvais faire moins d’appels et avoir des résultats comparables.
Je détestais cette mentalité du chiffre. Et chaque réunion avec mon manager, je lui brandissais mes chiffres finaux devant.
Il me répondait par les résultats des meilleurs et leurs activités.
J’avais tord, il avait tord.
J’avais tord car les tous meilleurs avaient des chiffres d’appels de dingue.
J’avais raison car on pouvait faire un bon job de qualité sans faire 250 appels par semaine.
J’avais raison aussi car au bout de 2 ans, l’équipe entière était partie.
Activité versus turnover.
Peut-être qu’ils s’en foutaient du turnover.
Je n’ai jamais envisagé les choses comme ça.
Le recrutement est réellement un métier d’activité mais on peut le faire de façon qualitative sans “fatiguer” les équipes.
Le toute est de trouver le bon équilibre.
Et moi, comme tout le monde, je suis parti au bout de 2 ans.
Mais je savais parler anglais, je connaissais mieux le recrutement, et je venais de me lancer dans les formations sur LinkedIn.
Un nouvelle vie devant moi.
En vrac
Très fier de voir le podcast, Prolongation(s) by HelloWork déjà dans les classements Apple après seulement 2 épisodes, c’est ouf !
D’ailleurs, je suis dans le train de retour de Lille où j’ai enregistré 2 superbes épisodes.
Cette semaine, j’ai parlé sur LinkedIn du fait que les recruteurs freelance sont en souffrance et personne n’en parle et je me suis appuyé d’une étude de Achil sur le sujet.
Et ce matin, Adrien Moulias de Alohomora a mené le même étude et a les mêmes chiffres.
(dans les 2 cas, on est sur des panels de 200 personnes environ).
On est sur un vrai problème.
Bref, on ne peut pas laisser les choses comme ça.
Merci aux clients et nouveaux clients avec lesquels je bosse !
Je m’éclate toujours autant.
Sur ce, je vous laisse.
Coeur sur vous les amoureux du recrutement. ❤️
Laurent