❓ Les réseaux de recruteurs ?
Bonjour bonjour !
Je sors enfin la tête de l'eau après avoir trainé pendant des semaines un mélange rhume et de grippe.
Moi qui ne suis jamais malade, ça fait bizarre.
Aujourd'hui, j'attaque un partie qui me plait beaucoup, l'émergence des réseaux de consultants indépendants.
Ces nouveaux vendeurs de pelles et de pioches.
Je me suis régalé.
Vous allez voir.
Bonne lecture !
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Un marché qui a explosé: les consultants recrutement indépendants
Depuis 2020, une nouvelle race de recruteurs a émergé: les consultants indépendants en réseau.
Et plus globalement une vague de consultants en recrutement indépendants.
La phénomène m'a pris par surprise en 2020, j'en ai même fait un article.
Les recruteurs en cabinet, ESN et entreprise qui démissionnaient de leurs postes, post Covid, se lançaient tous en indépendants.
Avant ce mouvement de masse, j'ai connu et vu pas mal d'indépendants.
Vincent Cochet ou Shirley Almosni qui émargaient à plus de 400 k euros de facturation seuls et puis les consultants qui avaient rejoint des réseaux d'indépendants comme Odyssee RH, Solinki, Alphéa, Florian Mantione...
2 modèles d'indépendants très différents.
Et depuis 2020, les réseaux d'indépendants se sont multipliés.
Achil, Talents, Le Mercato de l'Emploi, Good Recruiter.
La nouvelle ruée vers l'or, ce sont ces nouveaux réseaux où les gagnants se sont surtout les animateurs des réseaux.
Le Mercato de l'Emploi lève en 2022 plus de 8 millions d'euros et aujourd'hui compterait presque 500 consultants indépendants sur toute la France.
Leader en 3 ans.
Pour les consultants indépendants, il faut souvent céder une partie de son CA (10-30%) contre l'accès à un réseau, des échanges, des outils (ATS, CRM, jobboards, LinkedIn...), une marque.
Pour un consultant indépendant, c'est souvent une réponse à la solitude et à la flexibilité.
Mais la réalité terrain est tout autre.
Ces réseaux ont des turnovers importants car pour qu'un consultant indépendant soit "rentable" il doit vite dépasser les 100 000 euros de CA dans une année. Et peu le font.
Ces "nouveaux recruteurs" doivent à la fois recruter (un nouveau métier pour beaucoup) et surtout faire du commerce.
Peu atteignent les 100 k de CA et ils finissent par revenir à un boulot de salarié quand leurs indemnités chômage s'arrêtent.
C'est tout l'enjeu pour ces réseaux: les accompagner sur le commerce ET le recrutement.
En France, il y aurait 6300 recruteurs indépendants dont plus de 1000 dans des collectifs.
Selon l'étude Achil, 1/3 des freelances recruteurs font moins de 25 000 euros de CA.
Cela rejoint effectivement ce que je vous disais précédemment sur le CA des ces recruteurs indépendants et d'où le turnover important.
Dans ce contexte, certains réseaux ont un discours assez agressif sur LinkedIn, je pense à Alexandre Demarquilly et sa promesse de gagner plus.
Dans la réalité, c'est plus compliqué.
Si seulement 1/3 des consultants indépendants gagnent moins de 25 k euros de CA annuel, vous faites le calcul sur la rémunération.
L'enjeu pour ces réseaux est donc la formation et l'accompagnement... encore plus que les outils !
Néanmoins, un autre enjeu serait d'attirer des recruteurs indépendants plus senior qui, selon l'étude Achil, gagnent comparativement plus que les juniors ou les personnes sans expérience.
Bref, le débat consultants en recrutement en cabinet VS consultants indépendants en collectif est loin d'être résolu et il y a pas mal de facteurs qui sont en jeu:
appétence commerciale
connaissance du métier de recruteur
capacité à travailler seul
Heureusement, la vie est plus complexe que des posts LinkedIn... mais ça, on le savait déjà !
Des news en vrac
Je suis dans le train pour Paris pour enregistrer les premiers épisodes de podcast produits avec Hello Work.
J'accompagne aujourd'hui une grosse dizaine de clients et je vais peut-être signer un bel acteur institutionnel pour l'accompagner sur LinkedIn.
Ça me fait super plaisir car le changement passe aussi par le haut.
Cette semaine, j'ai raconté un appel téléphonique avec un recruteur en ESN.
Ça m'a énervé et j'ai parlé de ma frustration dans ce post LinkedIn. Mais je sais aussi que sur le marché plein de nouveaux acteurs ESN ont changé les choses.
J'ai un call calé avec plusieurs ESN pour échanger.
Mon autre belle victoire est de voir mes clients s'éclater sur LinkedIn ! Oui, on est recruteur, dirigeant, on peut faire de belles choses et positives.
Je vous laisse sur ces réflexions !!
Laurent